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La pochette anti-smartphone testée dans plusieurs écoles !

 

Dès la rentrée prochaine, les téléphones portables seront interdits à l’école jusqu’au collège. Dans les faits, de nombreuses écoles pratiquent déjà cette interdiction mais il n’est pas toujours facile de contrôler son application. Dans ce contexte, plusieurs établissements testent l’utilisation de pochettes anti-smartphone. Le principe ? Les élèves introduisent le matin leur téléphone dans la pochette et verrouillent ensuite celle-ci par une simple pression. Les élèves ne sont ensuite autorisés à déverrouiller la pochette grâce à une base aimanté et récupérer leur téléphone qu’à la sortie de l’école 

A l’Athénée des Pagodes, à Neder-Over-Heembeek, ces pochettes viennent tout juste d’être introduites. « Pour l’instant ça fonctionne bien mais il faut un temps d’adaptation », souligne le directeur Fabrice Van Stichel. Il rappelle que le téléphone est interdit depuis longtemps dans le règlement de son école, mais il affirme qu’il est difficile d’appliquer cette interdiction. « On demande aux élèves d’éteindre le téléphone et de le placer dans le fond du sac, mais on a des retours de professeurs disant que certains essaient quand même de regarder discrètement leur portable, » ajoute-t-il. « Avec ces pochettes, on est certain que le temps à école reste pour l’école et que la concentration puisse demeurer optimale. »

"Il y a d’autres façons d’être déconcentré"

Du côté des élèves, on accueille mal ce nouveau dispositif. « J’ai l’impression d’être en prison, alors que je n’utilise même pas spécialement beaucoup mon téléphone« , explique Adam. « Ils ne nous font pas confiance et nous imposent des choses sans nous consulter », dit Yannis. « C’est embêtant de devoir mettre son téléphone dans la pochette, puis le sortir. C’est lourd », dit Lina qui ajoute : « Si on ne veut pas être concentré au cours, téléphone ou pas, on trouvera d’autres façons d’être déconcentré ! »

Ce dispositif mis en place dans 3 écoles est un projet pilote de la Ville de Bruxelles. Faouzia Hariche, l’échevine de l’instruction publique explique que l’idée est « de l’étendre aux autres écoles si ça s’avère efficace ». Selon elle, il s’agit non seulement de protéger la concentration des élèves, mais aussi de lutter contre le cyberharcèlement.

Cette mesure a toutefois un coût : a partir de 15 euros par pochette, soit 12.000 euros pour une école comme les Pagodes. Elle sera évaluée par la Ville de Bruxelles à la fin de cette année scolaire.

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